Chroniques de Nobodies
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 Chapitre 3

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Saix
The Luna Diviner
Saix


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MessageSujet: Chapitre 3   Chapitre 3 EmptyDim 27 Mai - 13:55

III


Ainsi, je n’étais plus qu’une bête rongé. Je ne ressentais plus de joie, tous les sentiments positifs ayans disparut. J’entendais chaque jour, chaque nuit, les paroles de ceux qui m’ont insultés. Même ceux de mon père. Je ne me sens plus aimer, à vrai dire, je ne veux plus qu’on m’aime. La rancœur me dévore, moi qui ne désirait que vivre en paix. Me voilà à présent un assassin recherché. Dans les journaux, on me nomme comme étant un berserk. Je regardais souvent la lune, il est vrai que je me sentais fort en sa présence. Elle est vite fait devenu mon astre de méditation. Même avant mon pétage de plomb, je la regardais, que je sois saoule ou non. Elle m’a toujours apaisé et consolé de mes peines. Elle me berçait lorsque je dormais, comme une seconde mère. Oui, je vivais dans la nature, mais passait de temps à autre dans le monde des hommes pour chercher un encas.
Qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige, je dormais dehors. J’avais l’air misérable, mais je supportais. J’avais de la peine, je souffrais, je devais vivre ainsi. Les humains m’avaient rejeté et ne voyais plus qu’à travers moi, une bête immonde assoiffé de sang. Et tout cela à cause d’une gamine, d’un refus. La pluie s’imposa, j’étais juste en dessous d’elle. Recroquevillé contre un arbre, je cherchais un moyen pour me réchauffer. J’avais froid, mon misérable tee-shirt ne m’aidant pas. J’étais une pauvre bête. J’étais frigorifié, mes cheveux m’empêchant de voir les alentours. A vrai dire, je cherchais plus à dormir. Mais la pluie m’empêchait de fermer l’œil. Père, mère, pardonnez ma folie, je ne suis plus votre enfant chéri ! Je devais à présent vivre en fugitif.
J’entendais des gens au lointain hurler, comme s’ils cherchaient quelque chose. Aussitôt, je me leva et prit fuite. La boue ne m’aidait pas, mes pieds s’enfonçant dedans. Je me donnais un mal fou pour avancer le plus vite possible. Je sentis brusquement une balle m’érafler. Cela devait certainement être des mercenaires. N’ayans plus la protection d’ Ansem le sage et de ma famille, je devais survivre par moi-même. Je sentais ma fin proche à chaque instant, fonçant au plus profond des bois. Ne percevant pas une pente, je me pris une branche et la dévala. Malgré les écorches et une jambe qui me faisait horriblement mal, je fonçais, fuyant mes bourreaux. La foudre se mêlait à la tempête, ce qui m’aveuglait pendant quelques secondes. Je me mis à hurler lorsque je sentis mon épaule gauche me brûler. En effet, je venais de recevoir une balle qui avait traversé la chair. Je saignais, mais cela ne m’empêcha pas de prolonger la course. Je pressais la blessure avec la main droite. Je perdais beaucoup trop de sang, je le sentais très bien que je risquais de lâcher d’un moment à l’autre. Bien que je me donnais à fond, je ne savais pas qui ils étaient, mais ce qui étaient sur c’est qu’ils me voulaient du mal. Peu à peu, je me sentis comme piégé. Disons que les pas venaient de partout, affolé je m’arrêta, cherchant autour de moi. Bon sang, je suis trop bête, j’aurai du continuer la marche au lieu de chercher à dormir. Mais, j’étais terriblement fatigué, j’avais pas mal marché.
Encerclé, Je ne pouvais plus faire marche arrière. Quelques uns armés de flingues, les autres d’épées. Je ne savais plus quoi faire, j’étais perdu. Ils s’approchaient, je me faisais tout petit. L’un d’eux sortit des menottes en métal, je savais qu’elles étaient destinées pour moi. Je ne pouvais me défendre, ils m’attrapèrent en peu de temps.ils marchaient trop vite. Je me vidais lentement, si bien que j’en perdis l’esprit. A en déduire l’état que j’avais à mon réveil, ils m’avaient traînés tel un sac à patate. C’est ainsi que l’on traitait des meurtriers.
Je me trouvai donc dans une cellule. Jolie décoration, des bureaux, des murs gris, du gris, encore du gris et à j’oubliais la trace d’urine au fond. J’étais accoudé à un mur, les barreaux me servant d’oreiller. Je n’avais jamais autant regretté mon lit douillet. Tout évidence, c’était fini les beaux jours. Je pouvais aussi dire adieu à mes boissons alcoolisées. Je sondais un caillou aussi seul que moi. Je l’avais attrapé tapotant le sol avec. C’était une occupation, cela rendait nerveux les gardes. Ils m’hurlaient dessus, à croire qu’on leur avait crevé les tympans. Je restais indifférent avec ma pierre à tapoter. Des fois, il m’arrivait de le jeter contre le mur d’en face, me levant avec difficulté. Mon épaule me faisait terriblement mal, m’empêchant de me courber sans grogner. Des fois, je tapais les barreaux, un garde arrivant un bâton en main, me pouvant violement. Ainsi, je terminais tapis dans l’ombre, enlaçant mes jambes pliées contre mon ventre.
Les jours suivant, ce fut les mêmes évènements. Je dormais à même le sol, pas de lit pour les hors la loi. Un déjeuné appétissant, haricots avec des morceaux de pains. C’était le même repas matin, midi et soir. A force j’en avais perdu l’appétit, cherchant un moyen pour m’échapper. J’étais assis dans l’ombre, sondant le vide. Ainsi, je ne ressemblais plus qu’à une poupée délaissée. Je ne culpabilisais pas sur mon sort, n’avais je pas tué des gens ? Rien qu’à y penser, j’en avais mal au cœur. Maudit organe, si je pouvais l’arracher ! Il m’arrivait de pleurer en silence, à ces moments là, les gardes imploraient le silence, me trouvant trop bruyant. N’a-t-on même plus le droit de porter deuil ?
La vie des années précédentes me manquait, mes frères et ma sœur, que leurs étaient-ils arrivé ? Eux qui n’avaient assisté au massacre. A cause de moi, les voila dans un orphelinat. Jamais plus ils ne me regarderont comme avant. J’étais leur grand frère, leur protecteur, celui qui venait les chercher à la fin des cours. Et voilà que je jouais le rôle qu’ils ne voulaient.
Les années passent, peu être quatre ou cinq, enfermé dans ce cachot. J’observais les ténèbres. J’étais toujours traité de la même manière, battu, martyrisé, pour eux c’était ma punition envers mes meurtres. Ils m’avaient même fait goûter au fer, une empreinte sur la cuisse comme le bétail. C’est comme s’ils cherchaient à réveiller l’autre, mais, je luttais serrant les dents. Je n’étais qu’un monstre, une bête immonde. Lors de mon jugement, je n’avais bronché, je ne m’étais défendu. A quoi bon, ils ne me croiraient pas. J’étais soumis à mon sort : celui d’être prochainement exécuté en place public.
C’était une nuit de pleine lune, je fus bâillonné, les bras derrières le dos. La charrette dans laquelle on m’avait posé, m’approchait lentement de mon bourreau. Les gens dans la rue hurlaient rage, désirant qu’on présente ma tête tranchée. Certains me crachaient au visage, des jurons lancés en ma direction. Oui, j’étais un monstre, oui je les avais tué, oui j’ai du sang dans les mains, oui j’avais brisé un cœur, et alors ? J’en avais marre, ma mort sera ma délivrance. J’étais en enfer et j’allais rejoindre le paradis. La lune s’était faite belle, si immense, ses rayons blafards veillaient sur moi. Elle était mon témoin, si elle avait une bouche, elle aurait pu être ma sauveuse.
On me jeta sur le sol, m’attrapant par les cheveux, je voyais autour de moi le public acclamer mon exécution. On posa mon cou sur cette planche de bois, mon bourreau aiguisant la lame de son épée. Je les entendais tous, criant, hurlant, des flambeaux en mains. Moi, je regardais la lune. Je fermais les yeux, me préparant à ma fin. J’entend l’arme qui tranchera ma tête, elle est enfin prête. Elle attendait plus qu’à couper mon cou. Un homme annonça à la foule les différents actes de barbarie que j’avais fait, les familles dégoûtées.
S’aillait, j’étais mort ? La lame m’était elle rentré dans la chair ? Je n’avais sentit aucun déchirure, rien. Seulement des cris angoissants. Oh, ça devait être pour moi. J’ouvre un œil, personne. Je restais figée, réalisant qu’il n’y avait plus personne. Etait ce ça la mort ? Si c’était le cas, rien de bien impressionnant. Je me leva, puis je fis le tour de moi-même. Où était le public ? Le bourreau ? Je frottais mes yeux, appela les gens. Un silence angoissant fut ma réponse.
Des bruits, comme des chiens. J’avais sursauté sur le coup, puis, je cherchais d’où ils provenaient. Une multitude de bestioles noirâtres aux yeux jaunes étaient apparut. Elles me reniflaient, encore ces choses.. Rien de bien rassurant, j’étais anxieux. Je ne pouvais pas les fuir, elles étaient autour de moi.
Puis, un homme apparaît, s’avançant vers moi. Ce visage, prit d’une telle euphorie je courais en sa direction. Enfin une tête que je connaissais. C’est limite si j’allais l’étouffer, lorsque je m’étais jeté sur lui :
« Xehanort ! Qu’elle joie de te revoir…Je suis désolé pour ce que j’ai fais, je sais que mes mots ne suffisent pas, hélas, je tenais à dire pardon…pour mes actes, pour mon idiotie… » Répliquais je, les lèvres tremblantes. J’en tremblais, j’étais affolé, complètement anéanti. J’avais peur, j’avais mal, c’est à peine si je tenais en place. Il m’avait enlacé, comme jamais il ne l’eut fait. Il avait une sacré poigne pour un être frêle. Je l’avais regardé, intimité, c’est alors que mes yeux avaient écarquillés :
« Tu n’es pas Xehanort… tu lui ressembles… »
J’essayai de me libérer, mais, il me tenait fermement. C’est alors qu’il m’a murmuré des mots, une main posée sur mon torse :
« Tu as un cœur si sombre, venge toi de ce qu’ils t’ont fait subir ! Laisse la bête en toi se réveiller ! »
Je ne sais ce qu’il s’en était suivit, tout devint si noir. Comme si on m’avait jeté dans les abysses infinis. Il n’y avait pas de sol, de paysage en vue. C’était lui mon bourreau ? Je sombrais, tombant la main cherchant une autre pour me sortir. J’avais froid, j’avais l’impression d’être dévoré de l’intérieur. J’hurlais, j’appelais, il n’y avait aucun écho, aucune réponse. Puis, le néant recouvrit ma vue.

La pluie, quel élément infernal, elle ne cessait d’être souche de mes réveils.

Ma renaissance commence à même le sol. Je suis recroquevillé sur moi-même, mes mains enlaçant les jambes. Il fait froid, mais cela m’indiffère. J’ouvre mes yeux, quel vue admirable : le béton teinté d’un gris mélancolique. Je ne sais pas ce que je fou ici et dévêtu. Je regarde mes mains, à en déduire la taille de mes ongles, j’ai beaucoup dormi. Je lève ma carcasse à l’aide de mes mains. Il faut que je trouve des vêtements, je ne vais pas rester ainsi ! Bien que cela ne me dérange pas. Mon corps choquerait-il les autres ? Et puis peut importe, je vais pas changer suivant le regard des autres. Je pense déjà trop pour un premier réveil. Des tas de questions sillonnent mon esprit. Après tout, comment rester neutre lorsque le premier regard se pose sur un mur? J’observe avec intention la ville. Personne, qu’elle chance ! Il doit être tard. Je gratte ma chevelure, je ne sais même pas à quoi je ressemble. Je sais juste que j’ai des griffes, qu’à en voir les deux mèches de chaque côté de mon visage, j’ai la crinière bleue. L’endroit ressemble à une ville fantôme, des murs violets, noirs, les rues sont désertes. Ce qui m’intrigue c’est la forteresse qui ressort de ce décor lugubre. Elle est d’un immense blanc, un cœur flottant à sa gauche. Je n’ai jamais vu un tel astre. Il n’y a même pas d’étoile, on se croirait plonger au cœur des ténèbres. Je perçois des filets voletant jusqu’à l’astre. Je devrais éprouver de la curiosité, mais visiblement, tout ce qui se passe ne me touche pas. Je n’ai même pas le réflexe de cacher mon intimité.
« Voyez vous cela ! Un jeune simili perdu ! »
Ces propos proviennent de derrière moi. Je me retourne et sonde. Un vieil homme borgne, les bras croisés, vêtu d’un long manteau noir s’offre à ma vue. Il a un sourire mesquin, me dévisageant avec son unique œil. Il ne m’inspire pas confiance, avec son sourire taquin. J’ai une forte impression qu’il m’étudie comme un vulgaire cobaye. Il parait qu’à cet instant, j’avais un regard digne d’une bête mécontente. Mes yeux de félins se plissent, témoignant ma méfiance. Je trouve cela louche qu’une personne arrive ainsi, d’ailleurs, je ne l’ai pas vu arriver. Il provenait d’où ? Etait celui qui m’avait posé ici, sur ce trottoir ? Et c’était repartit, j’avais l’impression d’être un inspecteur de police.
« Hey gamin, suis moi ! »
Je lève un sourcil, d’où je dois suivre ce pur inconnu ? Il ouvre un étrange portail, faisant signe de le rejoindre. Je ne bouge pas d’un millimètre. Bien que je sois encore indifférent, je me simule différente raison de ne pas le suivre. Le papy se retourne, n’entendant pas mes pas :
« Tu vas pas rester comme ça en plein milieu d’une rue, non ? »
Il a raison sur le coup, je ne suis pas adepte de la nudité. Je finis donc par le suivre, rentrant dans le portail. Je ne sais pas où cela mène, une chose est sur, je garde ma distance…
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